Père Louis Edouard Cestac 1801 - 1868 — Aumônerie des hôpitaux de Pau

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Père Louis Edouard Cestac 1801 - 1868

Béatification le 31 mai 2015 en la Cathédrale de Bayonne

                                                      

 

Formation : un jeune doué

                                                    

Il naît à Bayonne en 1801 dans un famille chrétienne, chaleureuse et unie. De son éducation familiale, il reste marqué par l'attention aux pauvres et au partage. A 15 ans, il entre au Petit Séminaire d'Aire sur Adour, puis au Séminaire Saint Sulpice à Paris en 1820. Parcours d'un élève doué : musicien, passionné pour les mathématiques, la philosophie...En 1822 de retour à Bayonne pour des raisons de santé, l'Evêque l'envoie enseigner au Petit Séminaire de Larressore. Il est ordonné prêtre le 17 décembre 1825 : il consacre " ses mains, son coeur, toute sa personne " à la Vierge Marie.

 

Jeune prêtre : un pionner

A 30 ans, nommé vicaire à la cathédrale de Bayonne chargé des pauvres de la banlieue, le professeur estimé devient un pasteur aux initiatives inattendues. Touché particulièrement par la situation des fillettes abandonnées, il répond à cet appel de Dieu en les accueillant très pauvrement dans un local prêté. Un 2ème choc le provoque à accueillir des prostituées qui aspirent à quitter la rue. Après prière et discernement, sans moyen et le plus souvent critiqué, il suit l'inspiration de leur " redonner une famille ". Il compte sur deux appuis : la Vierge Marie, son inspiratrice, son soutien et les quelques volontaires dont sa propre soeur Elise.

 

Notre Dame du Refuge à Anglet : un accueil libre

                                                

L'abbé Cestac n'a pas un projet préétabli : il prie et cherche à discerner le plan de Dieu. L'expérience spirituelle au sanctuaire de Notre Dame de Buglose le 19 juillet 1838 va être décisive. Parti pour demander l'argent nécessaire pour l'accueil des jeunes, il entend cette parole de la Vierge Marie : " Ne me demande que mon esprit... ".Désormais, il est convaincu que tout sera l'oeuvre de Marie. Acheté à crédit le domaine Chateauneuf à Anglet devient Notre Dame du Refuge. A l'encontre des usages du temps, ces jeunes y vivent un travail en plein air, sans murs, ni clôture et retrouvent surtout une vie de famille.

 

Fondateur...malgré lui

                                               

Les éducatrices bénévoles font choix des valeurs évangéliques qu'il vit et propose. Le 6 janvier 1842, quatorze d'entre elles font leur premier engagement religieux : la Congrégation des Servantes de Marie est fondée. En 1851, la famille religieuse s'enrichit d'une communauté contemplative, le Monastère de Saint Bernard. Il est né du désir de quelques " jeunes repenties " de vivre totalement consacrées à Dieu dans le silence, la prière et le travail.

 

Un agriculteur d'avant-garde                                                                        

                                                          

Dès l'arrivée des jeunes à Anglet, P. Cestac se trouve confronté à la situation misérable de l'agriculture du pays. Pour nourrir cette grande famille, il cherchera à l'améliorer en s'initiant à de nouvelles méthodes et fait de Notre Dame du Refuge un lieu d'expérimentation : fabrication d'engrais biologiques pour fertiliser les champs, ensemencements de pins pour arrêter la progression des dunes, sélection dans l'élevage. Soucieux de partager ses découvertes avec les agriculteurs locaux, il participera activement aux instances agricoles.

 

Un éducateur avisé

Après avoir accueilli, des jeunes en difficultés, contribuer à l'éducation des filles des campagnes lui semble un travail en amont pour aller à la source du problème. A partir de 1850, P. Cestac oeuvre au développement des écoles rurales pour filles. Il veille à ce que l'éducation soit fondée sur le respect de la personne et de sa liberté, la fermeté, la douceur, le travail et surtout que les enfants et les jeunes apprennent à connaître, aimer, prier Marie pour devenir d'autres Jésus.

 

Homme de prière

" Je le comprends, je devrais être d'abord une âme d'oraison, une âme de prière... ". La prière du Père Cestac se nourrit d'une longue fréquentation quotidienne de l'Ecriture, cela imprègne sa pensée et ses écrits. Pour lui " la prière est notre consolation et notre trésor ". Il conseille fréquemment de prier avant toute action ou toute décision. Surtout il faut prier avec confiance : " Notre espérance, c'est la prière et la prière faite avec confiance ". Cette confiance s'adresse le plus souvent à Marie : " Priez, priez...cette Mère admirable. Elle est si bonne ". Attentif aux signes de Dieu manifestés dans le quotidien, il invite à cultiver la reconnaissance.

 

Serviteur de Marie

Pour lui, Marie est notre Mère qu'il faut toujours mieux connaître et aimer. Il convie chacun à la connaître comme la meilleure des mères ; l'aimer et lui parler comme un enfant aime et parle à sa mère ; chercher auprès d'elle secours et consolation ; lui confier toutes ses peines. Il a une confiance sans borne en cette Mère. " J'ai fait une si vive expérience des soins vigilants et des maternelles bontés de la très Sainte Vierge ".

 

 

Un homme de relation

Tout au long de sa vie, P.Cestac noue de nombreuses relations notamment avec des prêtres qui souhaitent la présence de Servante de Marie dans divers diocèses en France et en Espagne. Il s'entoure de conseillers avisés qu'il consulte avant toute décision.

 

Ami des pauvres

" Ma vie passée au milieu des pauvres et des petits ; je les aime et le sens tout ce qu'on leur doit d'intérêt et d'amour ". En toute circonstance, il a le souci de la justice et du respect de chaque personne. Homme sensible et d'une grande bonté, il donnait tout ce qu'il avait et se faisait tout à tous.

 

Un témoin pour aujourd'hui

                                                         

 Partout où est passé le Bon Père, il a semé la vie. Entré dans la lumière de Dieu le  27 mars 1868, il repose à Notre Dame du Refuge. Son rayonnement le faisait    considérer comme un saint. Les défis auxquels il a essayé de répondre, notre    monde les connaît encore ici et ailleurs : respect de la vie et de tout être humain,  respect des droits de l'enfant et de la femme, défence de la nature.

 

 

 

                                                 

                                                   Cimetière de sable du monastère des Bernardines à Anglet