Il s'est relevé d'entre les morts — Aumônerie des hôpitaux de Pau

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Il s'est relevé d'entre les morts

 

                                      

 

Comme toujours la fête de Pâques sera pour beaucoup
d'entre nous, cette année, un peu « entre deux ». Entre
deux saisons - les arbres sont en fleurs mais le vent demeure
aigre -, entre deux registres - c'est une grande
solennité mais nous la célébrerons avec nos moyens humains,
c'est-à-dire que les aubes des enfants de choeur
seront trop courtes et les alléluias de la chorale pas très
justes , entre deux sentiments.

D'une part, un sentiment d'espoir. Jésus est ressuscité
d'entre les morts: la mort l'a eu, mais n'a pas pu le gar-
der et elle a dû le recracher comme la baleine a recraché
Jonas.

D'autre part, un sentiment d'incertitude. La résurrection
du Christ, outre tous les problèmes qu'elle pose à notre
intelligence rationnelle, est un événement lointain dans le
temps et dans l'espace. Nous concerne-t-elle vraiment,
en 2017 et en France, à, disons Hazebrouck, ou bien Barcelonnette?
Éprouvons-nous vraiment de la joie, cierge
à la main, en entendant l'annonce de la Résurrection de
Jésus?

 A cette incertitude, qui est bien compréhensible, il me
semble que la réponse est: We sha/1 overcome. De l'anglais
dans « Repères pour vivre »? Oui, parce que c'est
les années 1960, une chanson d'église dont le titre, tiré
de la Lettre aux Galates, signifie: « Nous finirons par
vaincre » ou plus exactement« Nous finirons:par surmonter
l'épreuve». « Nous», pas seulement« lui i». La victoire
du Christ n'est que la première de toutes les victoires et
leur modèle. La première en particulier de chacune de
nos victoires, sur la douleur, le deuil ou le pessimisme;
sur le désespoir.


La résurrection du Christ, comme tout ce qui lui est arrivé,
n'est pas une histoire lointaine; c'est le modèle de
chacune de nos histoires individuelles. Nous sommes
nés, nous avons appris, nous avons reçu; nous rendons,
nous donnons vie, nous éduquons, nous aidons, nous
témoignons; nous serons vaincus un temps mais à la fin

nous serons vainqueurs. Dans chaque épreuve de la journée,

dans les petites et grandes

épreuves de la vie, dans la grande épreuve tout court.


C'est cela que nous fêtons à Pâques. La victoire du
Christ, notre propre victoire. En fait et en espérance.
C'est mon espoir qui brille et clignote la nuit de Pâques,
dans ce vent d'avril, au bout du cierge que protège ma
main en coquille. Alléluia!

                                                                                                     Fr. Yves COMBEAU, o. p.