L'UPUA ET LE SERVICE DE CHIRURGIE OPHTALMOLOGIQUE — Aumônerie des hôpitaux de Pau

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L'UPUA ET LE SERVICE DE CHIRURGIE OPHTALMOLOGIQUE

  

 

            Ce mardi 19 mars, l'équipe d'aumônerie recevait Madame Nadia GRAMMONTIN, venue parler de l'activité du service où elle exerce depuis plus d'une quinzaine d'années comme cadre de santé. Service double puisqu'il accueille d'une part des patients en ophtalmologie dont l'opération aux yeux nécessite des soins préparatoires ou postopératoires, et d'autre part des patients en UPUA (unité post urgences adultes) de tous âges, venus en urgence, souffrant notamment de broncho-pneumopathies, séquelles de chutes, fièvres à diagnostiquer, suites douloureuses d'interventions… La durée moyenne des séjours, hormis les cas de chirurgie ambulatoire, varie de cinq à sept jours. Le service dispose d'une douzaine de lits.

            C'est l'occasion d'aborder la question de la difficulté de trouver le personnel qualifié; on manque notamment de médecins ophtalmologistes. Les départs en retraite sont difficilement remplacés. Le taux d'abandon est élevé chez les jeunes soignant-e-s au cours de leurs premières années d'exercice. L'administration envisage de tenter d'y remédier en créant des "formations avancées" permettant d'économiser sur le temps de présence des médecins, par exemple dans l'ambulance de premiers secours. On tente également d'éviter aux soignants les tâches administratives qui leur mangent du temps.

            Une partie des patients ne peut pas se contenter des séjours ambulatoires. Au-delà du temps d'hospitalisation indispensable, le retour à domicile des patients peut poser problème en particulier pour des personnes âgées ou dépendantes. Il faut alors trouver les moyens d'une prise en charge. S'il n'y a personne pour les aider, il faut alors garder des lits disponibles à l'hôpital, non sans conséquences budgétaires. Madame Grammontin explique les difficultés de cette démarche, spécialement en milieu rural (temps dépensé en distances à parcourir, difficultés pour trouver le personnel disponible…).

            Hormis sa tâche professionnelle, Madame Grammontin est aussi une élue locale, maire du village de Castetner (entre Mourenx et Orthez) et vice-présidente de la communauté de communes Lacq Orthez. Elle est en particulier impliquée dans les services attachés à l'enfance et à l'enseignement. C'est pour elle une seconde raison de s'intéresser au développement de l'hôpital de Pau. A mi-distance entre Bordeaux et Toulouse, il n'est pas irréaliste de penser que l'accession de Pau au statut de C.H.U. serait susceptible d'attirer des vocations médicales dans la région. Mais la tâche est lourde, elle implique le recrutement d'enseignants universitaires, l'ouverture de résidences pour les étudiants. Un sondage auprès des entreprises aidera à préciser la demande locale en matière de recherche et de formation. La ministre de la santé a annoncé sa visite au mois de mai à l'occasion de la prise de fonction officielle du nouveau directeur de l'hôpital.

            En conclusion, Madame Grammontin affirme qu'elle a trouvé dans son métier une source de richesse humaine et intellectuelle. La rencontre du regard reconnaissant d'un patient l'émeut toujours et l'enjoint sans cesse à se remettre en question.

            Enfin, pour un cadre, prendre soin, c'est veiller à l'ambiance collective, vérifier pour cela que vous êtes assez en forme vous-même pour avoir cette disponibilité souhaitable de l'esprit et du cœur. Les patients l'expriment, ils ne sont pas là pour subir les traits d'humeur de soignants débordés. Aussi, pour une meilleure connaissance des uns avec les autres, le chef de service organise – parfois à la demande des soignants - des réunions de formation, internes au service ou en liaison avec d'autres. "Nous l'avons fait en particulier avec le service des soins palliatifs", précise-t-elle.

           

"Au terme, confirme une visiteuse de l'équipe, le ressenti des patients à l'égard des soignants est positif". Madame Grammontin conclut en affirmant qu'elle aime profondément le métier qu'elle pratique maintenant depuis 24 ans.

Robert LATAPIE

membre de l'Equipe de l'Aumônerie