Le service de chirurgie viscérale et digestive avec le Docteur Maryam HITIER — Aumônerie des hôpitaux de Pau

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Le service de chirurgie viscérale et digestive avec le Docteur Maryam HITIER

 

Ce 14 mai, le docteur Maryam Hitier-Berthault, chirurgienne hospitalière, a bien voulu consacrer un moment de son temps à nous présenter le service de chirurgie viscérale et digestive, où elle exerce aujourd’hui. Normande d’origine, Madame Hitier-Berthault a connu plusieurs régions de France entre ses études et ses affectations professionnelles, avant d’arriver en Béarn il y a quelques années, et d’apprécier notre belle région!

Présentation du service :

Le service de chirurgie viscérale et digestive dispose de trente lits pour accueillir les patients atteints d’une affection touchant l’appareil digestif et les organes impliqués : pancréas, foie, paroi abdominale… Il compte quatre chirurgiens spécialisés, trois médecins généralistes pour gérer les traitements pré et post opératoires, et une trentaine d’infirmiers, infirmières et aide-soignant(e)s. Madame Hitier-Berthault se plait à se sentir entourée d’une équipe plutôt jeune, constituée de personnalités différentes, mais  où règne une bonne  entente, un réel dynamisme, un esprit d’entraide souvent indispensable dans le climat actuel de recherche de restrictions budgétaires.

La prise en charge du patient :

Le visiteur qui pénètre dans le service rencontre le plus souvent des patients couverts de tuyaux et de pansements. Il comprend vite combien le temps est mesuré pour les soignants qui ont quinze lits à prendre en charge dans un temps donné. Les patients n’osent pas  retarder l’intervenant en lui exprimant leurs soucis, leurs attentes, leurs doutes, surtout s’ils ont affaire au chirurgien pressé. Parfois, les traitements sont lourds et invalidants, les patients, angoissés, ont alors besoin de parler, de savoir où ils en sont, ce qu’on leur a fait. Il existe toutefois une équipe mobile d’aide psychologique à laquelle il est fait appel en cas de besoin. L’équipe d’aumônerie, comme lieu d’écoute, avec modestie, sans prosélytisme et sans se substituer à quiconque, rend certainement service de ce point de vue.

 Madame  Hitier-Berthault précise tout de même que, contrairement aux anesthésistes, c’est le même chirurgien qui prend en charge le patient, avant, pendant et après l’opération. Il passe normalement deux fois dans les chambres dans la journée, le matin et en fin d’après-midi. Il s’informe de l’état des malades, donne des informations - que les malades ne sont pas toujours en état d’intégrer où qu’ils oublient. De plus, le pronostic n’est pas une science exacte, il n’est qu’hypothétique. Des effets secondaires peuvent apparaitre. En outre, de ce point de vue, le déroulement de la chirurgie d’urgence implique évidemment des initiatives aléatoires qu’on ne peut pas annoncer ou programmer.

Les questions :

Le docteur répond ensuite à quelques questions :

Sur l’évolution de la cancérologie : Peu d’incidence sur la chirurgie proprement dite, mais affinement efficace des traitements chimiothérapiques. Meilleure prise en compte des facteurs environnementaux. Quel est l’effet de l’évolution démographique et de la qualité des soins sur la prévalence du cancer dans la population ?
La place de la chirurgie cœlioscopie : elle existe, les cicatrices sont plus petites, moins douloureuses. Mais ce n’est pas toujours possible.
Chaque année ont lieu quelque part un congrès, et des formations continues, qui permettent de se tenir au courant des nouveautés et de savoir ce qui se passe ailleurs. La France est bien placée dans ce domaine.

Le quotidien d’un professionnel chargé de famille :

Madame Hitier, mère de trois jeunes enfants, accepte aussi avec gentillesse, - c’est le jour de son de son anniversaire - de nous dire quelques mots sur la manière dont elle concilie  ses obligations professionnelles avec sa vie familiale. Elle raconte sa semaine de travail. Elle connait le régime des heures de garde, les nuits passées, les dépassements d’horaires - une opération peut durer jusqu’à deux ou même trois heures -… et les moments où, tenue à résidence chez elle par devoir d’astreinte, le téléphone interrompt un moment familial pour une urgence ! Toutefois, l’ensemble du personnel du service réussit à se retrouver de temps en temps pour faire le point, pour tenter de mieux adapter la répartition des tâches et de mieux travailler en équipe.

Robert LATAPIE