"Reprendre souffle" Fr.Yves Combeau o.p. — Aumônerie des hôpitaux de Pau

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"Reprendre souffle" Fr.Yves Combeau o.p.

A la Pentecôte, Marie et les disciples ont reçu l'Esprit.

Recevoir l'Esprit, c’est-à-dire le Souffle, car en grec (la langue dans laquelle a été écrit l’Evangile), c’est le même mot.

Lorsque nous évoquons la Pentecôte, nous pensons souvent à une fièvre, une ardeur de témoigner et d’évangéliser. Les langues de feu, les fenêtres de la pièce qui s’ouvrent grand, les disciples qui se mettent à prêcher en toutes langues …

Mais nous pouvons aussi revenir au Souffle tel qu’il apparaît ailleurs dans la Bible. Le Souffle délicat du créateur qui donne la vie à Adam. Le Souffle imperceptible qui avertit le prophète Elie de la présence de Dieu. Le Souffle que Jésus rend sur la croix, qui est son souffle tout court, sa respiration.

De sorte que la Pentecôte, qui arrive chaque année avec l’été, peut devenir pour nous, tout simplement, l’occasion de reprendre souffle. Entre la famille et le travail, entre les services que nous avons acceptés et ceux auxquels nous n’échapperons pas, ne sommes-nous pas hors d’haleine ? Ou bien si l’âge se fait sentir, n’avons-nous pas physiquement et moralement, le souffle court ? Alors il est temps de reprendre souffle.

Reprendre souffle en nous arrêtant de courir. Les vacances approchent : faisons moins de choses, ou faisons-les plus lentement, ou ne faisons rien du tout. A l’ombre d’un tilleul … Jésus aussi s’arrêtait parfois, chez Marthe et Marie ou chez d’autres amis.

Reprendre souffle en lisant, en priant, en cultivant notre jardin –quelles belles pensées l’on peut avoir en cueillant ses framboises et en arrosant ses fraisiers !

Reprendre souffle en nous remettant au seigneur. Lui demander de nous éclairer, de nous apaiser, de nous rendre notre haleine intérieure. Que pendant cet été, nous soyons détendus dans notre foi, tranquilles dans notre témoignage, sereins dans notre charité.

C’est saint Paul qui a comparé sa vie d’apôtre à celle d’un coureur de fond. Or un coureur qui perd son souffle ne va pas très loin.

Notre souffle superficiel, c’est une intelligente répartition de notre temps, entre l’action et le repos, la compagnie et la solitude, l’utile et le gratuit.

Notre souffle profond, c’est le Souffle de Dieu, qui se donne à nous pour peu que nous nous tenions prêts à le recevoir, ouverts, disponibles. Viens, Souffle créateur, Esprit qui rafraîchit, assouplit, détend et redonne la vie !

                                                                                                                             Fr.Yves COMBEAU,o.p.

Le Bulletin « Vivre l’Evangile à la télévision ». juin-juillet 2015