JOURNEE A NOTRE-DAME DE MAYLIS avec l'équipe d'aumônerie des hôpitaux de Pau — Aumônerie des hôpitaux de Pau

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JOURNEE A NOTRE-DAME DE MAYLIS avec l'équipe d'aumônerie des hôpitaux de Pau

        

 

            Ce jeudi 15 juin, l'équipe d'aumônerie des hôpitaux de Pau a résolument consacré sa journée à un dépaysement en Chalosse. La météo nous a épargné ce jour-là les grosses chaleurs. Des fenêtres de l'autocar, nous avons retrouvé ces collines verdoyantes, aux forêts de feuillues entrecoupées de champs de maïs trop propres - nous en reparlerons - , paysages parsemés ici et là de jolies maisons rurales, de chapelles anciennes, et aux carrefours des chemins, des calvaires sauvegardés.

 

La Chalosse :

 

            Nous avons traversé, blottis au pied de leurs clochers, quelques villages bien entretenus, et la chaise monumentale du rond-point d'Hagetmau. Ca et là, quelque usine, quelque magasin plus ou moins en activité, et bien sûr, le hall commercial moderne dans le parking duquel notre autocar cherche difficilement à se frayer un passage.

 

            Et partout, en cette fin de saison printanière, des affiches annonçant les festivités locales et les derniers événements sportifs programmés.

 

             Bref, la campagne profonde!

 

 

Le monastère olivétain de Maylis :   

 

            Qu'allions nous chercher auprès de la vingtaine de moines olivétains vivant à Notre-Dame de Maylis, cet ancien site de pèlerinage marial? Le frère Vianney, qui nous accueillait, a bien voulu nous parler de sa communauté.  

            Dans ce temps de déchristianisation, où diminue le nombre des vocations sacerdotales, l'organisation paroissiale traditionnelle est remise en question. Les monastères retrouvent alors une vocation d'accueil, de points forts de ressourcement spirituel, tant pour les clercs que pour les laïcs, invitant à la prière et à la méditation.

 

            Conformément à la règle originaire de Saint-Benoît, les moines de Maylis consacraient une grande part de leur activité à l'agriculture. Maylis s'était spécialisée dans la production d'une plante médicinale dépurative. Ils suivaient avec confiance les techniques modernes appliquées autour d'eux par les professionnels de la culture intensive. Jusqu'au jour où un insecte résistant a envahi le domaine. Il a fallu tout repenser.

 

            Ce fut pour eux l'occasion de ce que le frère Vianney appelle "une conversion"! Leur rapport à la terre s'est transformé. Pour redonner vie à un sol argileux stérilisé par la monoculture et les pesticides, il a fallu recréer une diversité végétale, composter les déchets pour produire un humus vivant, gérer l'eau différemment. Ce que le monastère appelle aujourd'hui "une permaculture", un retour à des méthodes plus manuelles et artisanales.

 

            Les conséquences pour la spiritualité de la communauté furent capitales : le rapport à la Création s'est apuré, un meilleur respect de la terre a remplacé un droit d'usage du sol égoïste et irresponsable. Une nouvelle solidarité envers les autres est née. On est en plein dans la problématique de l'encyclique Laudate Si !

 

            Le recours à des méthodes plus traditionnelles ne se réduit pourtant pas à un retour en arrière, à une nostalgie du passé. En effet, le monastère est en relation avec des scientifiques de l'INRA qui viennent utiliser ces données de terrain pour la recherche.

             

  

 

 

Visite de Saint-Sever :

 

 

 

 

            Le programme de l'après-midi prévoyait la visite de Saint-Sever, cette petite ville des Landes, où la commune mène depuis plusieurs années un gros effort de restauration de son patrimoine.

 

            On visite d'abord à Saint-Sever son abbaye clunisienne, dont l'histoire remonte au Haut Moyen Age, ses multiples absidioles, ses chapiteaux imagés, son tympan roman, son cloître…

 

            Le tour de ville nous amène devant l'ancien hôtel de la famille Barbotan, transformé un temps en fabrique de plumes et de couettes, puis la demeure monumentale du général Lamarque, natif de Saint-Sever. L'église des Jacobins, utilisée comme musée et salle des fêtes par la ville, est une étape essentielle: la restauration en cours a l'avantage de restituer une vue d'ensemble sur l'admirable charpente qui domine l'ancienne nef gothique.

 

            Retour à Pau dans la soirée, dans un climat renouvelé de dévouement et de confraternité.  

Robert Latapie