Sur les pas du Père CESTAC — Aumônerie des hôpitaux de Pau

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Aumônerie des hôpitaux de PauAumônerie des hôpitaux de Pau
Menu
Navigation

Sur les pas du Père CESTAC


avec l'aumônerie des hôpitaux de Pau

                                                        

    Visiteurs et accompagnateurs de l'aumônerie des hôpitaux de Pau, nous nous regroupons chaque année au cours d'une sortie, pour resserrer les liens qui nous unissent, et nous ressourcer auprès des richesses spirituelles qui nous entourent. L'actualité du Père Cestac nous incitait cette année à nous rapprocher des religieuses de Notre Dame du Refuge à Anglet, dont il fut le fondateur. L'autocar était complet.

    La première surprise est l'importance du domaine exploité. On nous explique que ce terrain a été gagné sur les dunes, et qu'il a servi au départ à donner du travail aux filles récupérées de la misère de la rue. 

                                                                  

 Tout est parti de la compassion éprouvée par le jeune prêtre pour les enfants malheureux, battus et plus ou moins délaissés ou exploités. Sa vie a consisté, avec l'aide de sa sœur Elise, à leur créer des structures d'accueil épanouissantes. Il favorisa l'ouverture d'écoles dans le département, il promut des méthodes agricoles et d'élevage propres à mettre en valeur les terrains ingrats de la côte. D'abord aidé et soutenu de manière informelle, le Père officialisa son équipe de bénévoles en congrégation des "Servantes de Marie" en 1842.

                            

 Aujourd'hui, le domaine comprend un cycle scolaire complet, de la maternelle au baccalauréat professionnel. Il offre un foyer de vie à des jeunes lourdement handicapés, ainsi qu'à des cas sociaux confiés par l'Action sociale ou judiciaire. Un bâtiment est réservé aux jeunes mères démunies. Une crèche reçoit des jeunes enfants à la journée. Enfin, signe des temps, la maison de retraite, d'une capacité d'accueil de 95 lits, est en voie d'agrandissement. 

    La congrégation a essaimé de par le monde. Elle est particulièrement vivante, surtout en Inde, où la société évolue, et aussi en Afrique et en Amérique latine. Malheureusement, la maison-mère, à Anglet, aujourd'hui gérée avec l'aide de laïcs bénévoles, manque d'un recrutement jeune.

                                                       

 Une eucharistie communautaire, concélébrée dans la jolie chapelle de l'institution, ornée de fresques, de vitraux et de céramiques régulièrement complétés ou restaurés, constitua un moment fort de la journée. Le repas convivial qui a suivi fut immortalisé par l'appareil de photos d'André. 

     

       

 Nous avions encore à visiter le petit musée consacré au père Cestac, qui abrite des portraits, des objets, des écrits et des vêtements lui ayant appartenu. Et puis la maison où il a vécu - où il a accueilli ses premières pensionnaires - où il est décédé. Et sa tombe.

    

L'exploitation pédagogique du vitrail mérite d'être signalé. La sœur qui nous en parle raconte comment elle parvient à susciter l'éveil et la confidence de jeunes handicapés (et autres), par l'analyse des couleurs et des thèmes présents dans l'œuvre.

      

                   

La journée s'achève enfin au cloitre des Bernardines, cette branche contemplative des Servantes de Marie. Il est entouré de jardins maraîchers destinés à la vente de fruits et légumes. La pluie, qui nous accompagnait depuis le matin, s'est providentiellement interrompue pour nous permettre ce tour de jardin. On visite en particulier la chapelle "en dur", sobre, à la jolie charpente en berceau, et l'autre chapelle, en paille de joncs, où le Père a prié. Il reste aussi une cellule-témoin de moniale, l'une des soixante cellules en paille que le couvent a comptées.

 

                                                                                                    Robert Latapie (bénévole) - mardi 16 juin 2015