En toi j’ai mis ma confiance — Aumônerie des hôpitaux de Pau

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En toi j’ai mis ma confiance

 

                                  

 

 

En toi j’ai mis ma confiance » est un verset du Psaume 25.

Cette confiance,  envers le Seigneur, nous la retrouvons chez beaucoup de personnes qui souffrent dans leur chair ou dans leur cœur. Je reste marqué par le souvenir d’une femme rencontrée à l’hôpital. J’étais un jeune visiteur, elle était malade. Elle venait d’apprendre quelle serait l’issue de sa maladie.  Elle était calme, souriante, prête. Elle faisait confiance au Seigneur non seulement pour ce qui resterait de cette vie, mais encore pour l’autre. Quelle leçon !

« Confiance » et « foi » sont le même mot. L’un est du français moderne, l’autre du vieux français. Avoir foi en quelqu’un, c’est lui faire confiance. Croire en Dieu, c’est lui faire confiance.

Ce n’est pas savoir ou comprendre. De Dieu, nous sommes loin de tout savoir et de tout comprendre. Beaucoup  d’entre nous s’impatientent de ne pas voir, sentir ni entendre Dieu. Dieu échappe à nos sens comme à la science. Et devant les événements du monde ou de notre vie, nous nous grattons le crâne : que veut le Seigneur ? Que fait-il ?

Mais la confiance est autre chose. Elle va souvent contre la logique et les apparences. Lorsque deux amis, deux époux se font confiance, ils ne savent jamais vraiment pourquoi. C’est ainsi. Ils se sont rencontrés, ils se sont apprivoisés, ils se sont fait confiance.

La confiance en Dieu et en autrui est peut-être ce qui distingue le plus les chrétiens dans notre société. Car notre société est méfiante. Elle veut des preuves, des papiers, des tampons, des garanties, une validation logique, scientifique, que sais-je. On se respecte mais on ne se fait pas confiance.

Eh bien ! La base de la vie chrétienne est la confiance. Confiance envers les témoins qui nous ont rapporté la Parole de Dieu, confiance envers Dieu lui-même ; confiance envers nos amis ; confiance réciproque, fragile par définition. Réciproque, parce que Dieu aussi met sa confiance en nous. Il compte sur nous. Il nous a tout confié : sa Parole, ses sacrements,  jusqu’à la charge d’aimer nos frères, d’être ses yeux et ses mains.

Et voici une question pour ce temps de carême, une question pour tous les jours. C’est le Seigneur qui la pose.

« As-tu confiance en moi ? »

Nous avons sept semaines pour répondre.

                                             

 

                    Fr. Yves Combeau, o.p